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Les rites funéraires au cœur des commémorations

Du salon familial...

Une fois la toilette mortuaire du défunt complétée, le corps est généralement exposé dans le salon familial. D’ailleurs, l’expression « salon funéraire », encore très courante au Québec lorsqu’il est question de maison funéraire, serait une extension de cet usage. Draperies noires, bouquets de fleurs et cierges font partie de la mise en scène. Après trois jours de veille, le corps est enveloppé dans un linceul puis transporté à l’église, habituellement étendu sur une planche de bois. Ce n’est qu’à partir du milieu du 19e siècle que l’emploi du cercueil de bois se répand.

Chambre mortuaire de A. Lefrançois. Le cercueil du défunt est entouré de fleurs et les murs sont couverts de photographies en sa mémoire. Vers 1928.

Musée du Bas Saint-Laurent, Rivière-du-Loup. Fonds Ulric Lavoie NAC 110718. www.mbsl.qc.ca

L’abbé Francoeur est exposé en grande pompe, fort possiblement dans le presbytère. Années 1910.

Collection de la Société d’histoire de Sherbrooke.


...à la maison funéraire

Encore peu nombreuses jusque dans les années 1930, les maisons funéraires prennent de plus en plus de place dès la fin de la décennie suivante, pour se généraliser dans les années 1960. Dès lors, les directeurs de maisons funéraires prennent en charge la toilette mortuaire, l’embaumement, l’exposition du défunt, les funérailles et l’enterrement. Lors de l’exposition, les familles tentent de reproduire les traditions de veille et d’attention jadis respectées dans les maisons, tout en créant une certaine distance entre le défunt, la mort et les vivants.

Hector-Napoléon Brien exposé, entouré d’une montagne de fleurs, à la maison funéraire du 22, rue Ball (aujourd’hui 160) à Sherbrooke.

Fonds Maison funéraire H-N Brien. La Société d’histoire de Sherbrooke.

Maison funéraire Brien, située au 66 (aujourd’hui 162) de la rue Murray à Sherbrooke.

Fonds Maison funéraire H-N Brien. La Société d’histoire de Sherbrooke.